vendredi, mars 09, 2007

Ohde venir des femmes !

Honneur aux dames, et à Louise Bourgeois, qui dans cette oeuvre anthropomorphe raffinée , majestueuse et élancée nous donne à voir, à penser .
Quarantania, produite de 1947 à 1953 énigmatique, poétique et toujours d'actualité.


Est ce un monde lisse , d'une blancheur monacale , fantomatique ,vide de diversité humaine?
A moins que ce ne soit que cavités sexuées , béantes pour les unes , élancements virils du stiletto, protubérances pour les uns.Sexe joyeux et léger?
Et puis à la lumière de notre monde, ces aiguilles si belles
et pourtant si terribles pour les femmes africaines.
Ou oeuvre silencieuse comme l'étouffement des paroles sous la burka.


Cette sculpture , contrairement à la même tout en noir, garde une légèreté, un espoir , une harmonie à rapprocher de certains groupes de Giacometti.

Alors pour les" elles" et les" ils", en ce jour féminin, deux extraits en écho.

"Le jour où il sera possible à la femme d'aimer dans sa force, non dans sa faiblesse, non pour se fuir, mais pour se trouver, non pour se démettre, mais pour s'affirmer, alors l'amour deviendra pour elle comme pour l'homme source de vie et non mortel danger." Simone de Beauvoir. Le deuxième sexe.

et Goffette, dans "Elle par bonheur et toujours nue" : " il est dans l'ordre des rêves que l'homme sauve la femme, on ne sait trop de quel danger. Peut-être de la bête qui dort en lui. Peut-être du vide qui la menace et du temps qui lui pèse comme les générations. Peut-être plus simplement, d'elle-même, du mensonge de la beauté, de son carcan. Afin que, disposant de son corps dans l'étreinte, elle puisse sauver l'homme de la mélancolie de la mort et lui rendre avec la mer le sel inépuisable de l'amour".