mercredi, mai 03, 2006

Rops-Munch


Rops-Munch
Man –Woman
Du 22 avril au 22 juin
au Musée Charlier
à Bruxelles

http://www.charliermuseum.be/fr/expoactu.php






Rops encore et toujours, cette fois confronté à Munch( 1863-1944) , dans leur vision de la femme et par là même des rapports hommes –femmes. Munch , artiste encore une fois tourmenté, peint ses angoisses.

"Ces faiblesses que je conserverai, elles sont une part de moi-même. Je ne voudrais pas rejeter ma maladie, car mon art lui est pour beaucoup redevable." Munch

Munch , à côté de sa peinture, développera une activité de graveur à part entière, il expérimentera diverses techniques comme la lithographie, la pointe sèche, la gravure sur bois, les eaux fortes.


Le Norvégien Munch est marqué dès sa jeunesse par les décès de sa mère et de sa sœur,et la mélancolie pathologique d’une autre sœur. Il sera écrasé par le puritanisme familial dans lequel il a été éduqué, l’hypocrisie de la bourgeoisie.
Ses relations sentimentales seront également des plus tumultueuses, et tout particulièrement celle avec Tulla Larsen, qui se terminera avec violence. Il saisira un pistolet, la menacera et finira par se tirer dans la main, perdant du même coup une phalange . Il sombrera dans la dépression et l’alcool, se coupant de plus en plus du monde, souffrant d’hallucinations. Finalement, il demandera à être interné. Après son traitement , il vivra en ermite, et son œuvre deviendra moins violente, mis pas apaisée pour autant.

Sa vision de la femme sera tout en dualité : attirance, peur, vie et mort

De la jeune fille pubère là, seule, renfrognée, son ombre énorme, difforme, effrayante, image de l’anxiété devant l’entrée dans la vie adulte, devant l’émergence de sa sexualité.



La femme « en trois états » , représente le chaste printemps, à peine esquissé, la femme dans la pleine force de sa maturité, puissante,trônant nue, sure d’elle, et la troisième, en noir, décharnée, éteinte déjà. Laquelle effraya le plus Munch, qui la peignit aussi femme « vampire » ?
















J’ai une préférence pour la Madone, pour ses traits simplifiés, ses yeux fermés ,ses
hanches , ses cheveux épars, refermée en elle, en plein moment extatique. Les lignes ondulantes autour du modèle, comme un écho, qui souligne ce moment de transcendance.






PS:LE TRIBUNAL D'OSLO a justement condamné ce mardi 2 mai à des peines de 4 à 8 ans de prison trois hommes pour leur implication dans le vol du «Cri», le chef-d'oeuvre d'Edvard Munch dérobé en 2004, tandis que le tableau et ses ravisseurs restent dans la nature. Deux des trois accusés ont aussi été condamnés à verser «d'ici à deux semaines» 750 millions de couronnes norvégiennes (122 millions de dollars) à titre de dédommagements. Le procureur voulait des sommes astronomiques afin d'inciter les accusés à révéler l'endroit où se trouvent les deux tableaux.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Toujours aussi intéressant et raffiné. Beaucoup de découvertes, aussi.

Bonne continuation.

2:08 PM  

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