Un infini indicible et silencieux
Rothko
White and greens in blue
1957
Un infini indicible et silencieux
La sensation charnelle , la recherche d’infini, la notion de tragique que dégagent les œuvres de Rothko est immédiatement rentrée en résonance avec celle ressentie face au « Moine devant la mer » de Friedrich. (1774-1840)
Il y a dans les deux cette même composition en bandes superposées horizontales , cette sensation de faire corps avec le tableau, cette même émotion devant un infini indicible , mysterieux. Mais quelle tension, quelle richesse d’émotions , que de foisonnement spirituel qui ne semblent devoir jamais s’arrêter façe à la contemplation d'une toile de Friedrich
Friedrich
Le moine au bord de la mer
1808-1810
Staatliche Museum, Berlin
« Un paysage enveloppé de brumes paraît plus vaste, il anime l’imagination et renforce l’attente, semblable à une femme voilée. » Friedrich
Et comme l’a si bien écrit Kleist, un des rares contemporains à avoir compris et apprécié ce tableau . « C’est avant tout l’invention qui fait l’œuvre, non pas ce qu’elle représente pour l’esprit, mais ce que s’imagine l’âme mise en réveil par sa vue, c’est cela l’œuvre d’art. "
Tout simplement splendide.
A voir en Allemagne l’exposition Friedrich Caspar David/
A regarder ABSOLUMENT avec l’œil de l’esprit
« Ferme l’œil de ton corps afin de voir ton tableau d’abord par l’œil de l’esprit. Puis mets au jour ce que tu as vu dans l’obscurité, afin que ta vision agisse sur d’autres, de l’extérieur vers l’intérieur » Friedrich